Sous les ruines, l'À-VENIR

du 29 au 30 avril 2021
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Bonsoir à toutes et à tous,

Nous faisons suite au cycle “Nouveau Monde”… Même si nous savons toutes et tous que la crise est encore bien présente, il est temps pour nous, jeunes artistes, de mettre en place de nouvelles alternatives. Et ce sont ces initiatives qui sont à l’origine du “Nouveau Monde” en question ! 

Bienvenue dans cette session improvisée pendant l’occupation de l’E.N.S.A. de Bourges qui a débuté ce Mercredi 28 Avril; que l’on nom

mera : “ Sous Les Ruines, L’À-Venir. ”

Pourquoi “ Sous Les Ruines, L’À-Venir ” ?

Vous n’êtes pas sans savoir que l’école est en travaux depuis maintenant près d’un an et demi, vous pourrez d’ailleurs retrouver sur le site de RadioRadio la session spécialement dédiée à ce sujet, se déroulant le 15 et 16 Janvier 2020, intitulée “ RadioRadio Chantier. ” Et nous détaillerons cette information dans nos prochaines émissions, mais n’espérez pas entendre de bonnes nouvelles…

Avant toute chose, “ Là ” car c’est ce qu’il se passe c’est ici et maintenant. Ensuite “ Venir ”, parce que dans cette notion d’occupation, il y a le fait d’être statique suite à un déplacement massif. Donc “ Venir Là ” c’est l’approche d’un mouvement initié collectivement dans la démarche d’habiter présentement un espace de nouvelles idées.

Revenons sur la ponctuation, l’À-Venir avec un tiret entre le “A” et “Venir” car nous souhaitons exploiter les deux niveaux de lecture possibles.

Le premier étant “ à (plus loin) venir ”, qu’est-ce qui nous attend durant l’occupation ? Qu’allons nous mettre en place ? Est-ce que cette mobilisation s’avérera utile ?

Le deuxième niveau de lecture qui nous intéresse fait référence à notre avenir avec un grand “A”. Car nous avons intégré cette école dans le but d’acquérir des connaissances, de découvrir ce qui nous animera peut-être jusqu’à la fin de notre vie ou au moins pour les quelques années qui suivront notre Diplôme… Mais comment pouvons-nous nous projeter lorsque l’on considère notre production et nos recherches comme étant “ non-essentielles ”?

Dans cette session, nous souhaitons trouver des réponses à ces questions, mais si nous n’y parvenons pas, nous apporterons au moins des indices.

Peut-être réussirons-nous à mettre la main sur ces clefs ! Grâce aux débats que nous organiserons, grâce aux lectures que nous proposerons, grâce aux pièces sonores que nous écouterons. Car n’oublions pas que ce qui fait notre force, c’est notre aptitude à référencer nos pensées, à réussir à se calquer sur le monde via l’imaginaire et la créativité.

Revenons sur l’essence même de la Radio, c’est-à-dire, un moyen de médiation, enchaînée au réel échange, en d’autres termes l’écoute et le partage de savoir.

Pour ce faire, nous émetterons de 19h00 jusqu’à épuisement total de rebondissement, peut-être jusqu’à l’aube de notre avenir commun…

La programmation musicale sera uniquement composée des créations exclusivement bozardienne, pour mettre en avant la pluridisciplinarité de nos esprits…!

A intervalles réguliers, nous retrouverons l’équipe qui a rédigé les revendications soumises à la Directrice de l’école cet après-midi même. De manière à nous expliquer leur démarche, ce qu’il en advient après entretien avec la Directrice et ensuite, la discussion sera ouverte à qui souhaite en débattre.

Comme promis, nous mettrons en avant la création sonore en tout genre en vous diffusant des enregistrements de concerts qui se déroulaient “à l’époque” dans les caves. Mais pas que ! Nous avons aussi la joie de vous faire découvrir la dernière production de Jérôme Joy et autres surprises…!

Nous ne dévoilerons pas tout ce qui va suivre dans les prochaines heures, on vous laisse du suspense car la route sera longue…!

Bonne  écoute sur RadioRadio, Saison “ Nouveau Monde ”, épisode “ Sous Les Ruines, L’À-Venir  » …!

 

REVENDICATIONS

 

-La ré-ouverture de tous les lieux culturels (musées, universités, théâtres, cinémas, salles de concert…) dans le respect des mesures sanitaires SANS la mise en place du Pass Vert.

-Nous apportons notre soutien à toutes les occupations des Théâtres, Écoles d’Arts/Design et lieux culturels.

-L’abandon pur et simple de la réforme de l’assurance chômage.

-La prolongation de l’année blanche et son élargissement pour tout.e.s les intermittent.e.s de l’emploi ainsi qu’aux primo-entrent.e.s, ce qui inclut également les intérimaires, extras saisonnier.ère.s.

-Nous demandons un plan d’accompagnement dans l’insertion professionnelle des jeunes artistes (étudiant.e.s, sortant.e.s d’écoles, primo-arrivant.e.s…) en voie vers l’intermittence.

-Un financement du secteur culturel passant par un plan massif de soutien à l’emploi

-Nous demandons un accès au R.S.A. dès la majorité pour tou.te.s et également des mesures d’urgence face à la précarité financière et psychologique de tou.te.s les étudiant.e.s de France Métropolitaine et d’Outre-Mer. (Présence d’un.e assistant.e social.e)

-Abandon de l’amendement UNEF issu du sexisme et racisme institutionnel.

-Nous refusons le plan « Bienvenue en France » au sein de tous les établissements d’études supérieures car il précarise davantage les étudiant.e.s étranger.e.s hors Union Européenne.

-Dans notre école, comme dans beaucoup d’autres, nous déplorons les nombreux actes de racisme, sexisme, putophobie, validisme, LGBTIphobie. Des voix s’élèvent, des collectifs se créent et nous en sommes SOLIDAIRES.

-Nous nous opposons à la proposition de loi n°4003 visant à interdire l’usage de l’écriture inclusive dans les administrations publiques.

-Nous interpellons les institutions nationales et locales concernant le manque de fonds qui impacte drastiquement les locaux de l’Ensa Bourges ainsi que les Écoles d’Arts et de Design dans leur bon fonctionnement.

-Les étudiant.e.s de nos écoles connaissent mal leurs droits et ne peuvent ainsi bien souvent pas se défendre, qu’il s’agisse de situations individuelles ou collectives.

-Nous déplorons le fonctionnement des écoles d’art et de design excluant les étudiant.e.s de la gestion interne.

-Nous occupons l’école pour toutes les raisons citées précédemment, ainsi que pour nous ré-approprier ces lieux desquels nous avons été privé.e.s depuis plusieurs mois.

-C’est aussi une façon de palier aux frais d’inscriptions et de la CVEC (Contribution de vie étudiante et de campus) payées par la plupart d’entre nous pour l’accès à celle -ci ainsi qu’à tous ses équipements.

-Nous occupons l’école car nous exprimons la nécessité d’une formation à la professionnalisation ouverte à toutes les promotions et une garantie d’un suivis post diplôme par celle-ci. (Cela implique de maintenir la 6eme année) Ainsi qu’une formation multimédia.

 

-Nous affirmons que les points énoncés précédemment ainsi que lors de la réunion du 28 avril 2021 existent et persistent spécifiquement au sein de notre école, et nous sommes disposé.e.s à les détailler ensemble lors d’une prochaine rencontre.

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